La Véritable Histoire de Cicéron Claude Dupont pdf francais
La Véritable Histoire de Cicéron
Livres, Claude Dupont
La Véritable Histoire de Cicéron Claude Dupont pdf francais
de Claude Dupont
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Cicéron a dix sept ans quand débute la lutte armée entre Marius et Sylla. Pendant plus d'un demi- siècle, la guerre civile va ensanglanter Rome, jusqu'à ce qu'Auguste inaugure un nouveau régime. Dans cette terrible période de convulsions et de déchirures, un homme va désespérément tenter de sauver la République. Une république conservatrice, dominée par les classes privilégiées, mais préférable à ses yeux aux aventures de la dictature militaire ou aux illusions d’un despotisme aux accents populistes. Présent sur tous les fronts, foudroyant une conjuration aux effets mortels, mais acceptant de lourds compromis au nom du moindre mal, Cicéron oscilla entre les intransigeances et les louvoiements, entre les fidélités et les volte-face. Jusqu’à l’ultime combat qu’il affronta avec énergie et avec panache.Mais ce lutteur avait bien d’autres passions. Orateur d’exception, philosophe érudit, poète de talent d’après Plutarque, il laissa une œuvre abondante, qui nous est, pour l’essentiel, parvenue, et qui nous permet de suivre le cours de ses pensées et de ses émotions. Avec son appétit de culture, son idéal de tolérance, son culte de l’amitié, son attention aux autres, Cicéron ne fut pas seulement le dernier Républicain de Rome. Il en fut aussi le premier humaniste.Plutarque, Tacite, Appien, Salluste, Dion Cassius et Cicéron nous racontent.Vous trouverez ci-dessous quelques critiques les plus utiles sur La Véritable Histoire de Cicéron. Vous pouvez considérer cela avant de décider d'acheter / lire ce livre.
Cette «Véritable Histoire de Cicéron», seizième volume de la collection, a une saveur particulière. En effet, pour nous présenter le célèbre orateur romain, Claude Dupont a sélectionné et minutieusement compilé, outre des textes de Plutarque, Appien et Dion Cassius, un vaste échantillon d'extraits de discours, lettres et autres publications de Cicéron lui-même. Rien d'étonnant au regard de l'abondante production que ce dernier a laissée et dont une grande partie nous est parvenue, mais le résultat est captivant. Page après page, année après année, le lecteur devient l'interlocuteur privilégié puis le confident d'une des figures les plus emblématiques de la Rome de cette première moitié du Ier siècle avant notre ère.De ses brillants débuts d'avocat engagé contre la noblesse à la défense ultime d'une république conservatrice à l'agonie qu'il paiera de sa vie, l'auteur nous brosse le portrait sagace et vivant d'un homme dont la complexité n'a d'égale que l'extrême instabilité politique de cette période de guerres civiles dont il est un des principaux témoins. Orateur de génie, politicien intègre mais nostalgique d'une époque révolue, philosophe érudit et théoricien de l'éloquence, Cicéron se révèle être un homme aux multiples talents et à la personnalité absconse: inconstant, vaniteux et caustique, il est aussi doux, fidèle et résolument «humaniste». Ainsi, grâce à une progression chronologique classique mais entrecoupée de chapitres thématiques qui rendent le tout complet et cohérent, et en dépit d'un certain nombre d'erreurs (voir plus bas) qui nuisent un peu à la crédibilité de l'ouvrage, Claude Dupont nous offre ici une biographie impartiale et de qualité qui fait honneur au célèbre Arpinate à l'endroit duquel il est important de rappeler que, de T. Mommsen à P. Grimal, les spécialistes et historiens modernes ont été particulièrement divisés.Bien que l'intérêt de l'ouvrage ne réside pas tant dans l'histoire en elle-même telle qu'elle nous est contée par l'auteur, très succinctement il faut l'avouer, mais bel et bien dans l'accès direct aux textes anciens traduits en français, compilés et commentés, cette biographie conviendra à un large éventail de lecteurs, simples curieux ou connaisseurs, désireux de se familiariser avec l'un des plus ardents défenseurs de la république romaine. Car si à en croire F. Hinard, Sylla fut sans aucun doute «le dernier vrai chef républicain» et selon E. Teyssier, Pompée «le dernier Imperator de la République», Cicéron, quant à lui, fut indéniablement sa dernière grande voix.Suit ci-dessous une liste des erreurs que j'ai remarquées (édition de mai 2013) hors mots manquants et autres coquilles. Ainsi, sauf erreur de ma part:p29. Il ne s'agit pas de Sextius Roscius Armerinus mais Amerinus.p39. En note, l'auteur fait référence à un certain Scipion Nasica, un des chefs du parti aristocratique censé défendre Verrès et auquel s'adresserait Cicéron dans un des textes de sa Seconde Action. Toutefois, cette mention d'un certain Scipion Nasica est curieuse car le seul homonyme vivant à cette époque est Q. Caecilius Metellus Pius Scipio Nasica lequel n'est mentionné dans les textes qu'à partir de 63 et est surtout connu comme un farouche adversaire de César. Il est plus probable que Cicéron s'adresse à Q. Caecilius Metellus Creticus ou son frère M. Caecilius Metellus, aristocrates tous deux impliqués dans le procès contre Verrès et fervents défenseurs de celui-ci. Ce sont d'ailleurs les fils de G. Caecilius Metellus Capriarius qui a servi sous Scipion Emilien, et une de leur tante, Caecilia Metella était mariée à C. P. Scipio Nasica Serapio (consul en -111), l'arrière petit-fils de Scipion l'Africain. En outre, leur soeur, Caecilia Metella, aurait été la femme de Gaius Verrès. Les liens de cette famille avec les Scipion pourraient expliquer la référence de Cicéron à l'Africain dans le texte en question.p51. L'auteur extrapole la pensée de Cicéron en disant que Rome n'avait pas de très grands orateurs, ce que Cicéron ne dit pas. C'est en effet sans compter sur les fameux orateurs L. L. Crassus, Marc Antoine et Scaevola Pontifex, dont Cicéron a été l'élève et qu'il met en scène dans son De oratore en 55.p62. En 69, Cicéron est édile et non pas préteur. Il est élu préteur en 67 pour l'année 66 (ce qui est bien notifié dans la chronologie finale).p65. Quintus n'est pas édile en 54 (il avait alors 51 ans!) mais en 66.p70. L'auteur dit en note de bas de page que cela faisait trente ans qu'aucun homo novus n'avait accédé au consulat mais c'est sans compter sur Marius, consul en 86 (certes, non élu).p160. La seconde femme de Cicéron s'appelle Publilia et non Publia. (Note de bas de page)P177. L'auteur dit que Cicéron «se distingue du scepticisme». Il faut nuancer: ce dernier se réclame de la nouvelle académie de Carnéade et du scepticime «probabiliste», mais se démarque du scepticisme «indifférentiste» de Pyrrhon. Cicéron avoue lui-même que les gens se méprenaient déjà à l'époque sur le sens du terme.p228. Le consul de l'année 64 n'est pas L. Iunius César mais Iulius César. (Note de bas de page)
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